MarocDroit  -  موقع العلوم القانونية



Conférence sur le marché de la dette privée et le financement bancaire

     



Le cycle de conférences "les Intégrales de la Finances", initié par l'Institut CDG et par CGD Capital, a été lancé, vendredi à Casablanca, par une rencontre sur le ''marché de la dette privée, quelle alternative au financement bancaire ?'' La situation actuelle du crédit bancaire, la réglementation en matière d'investissement de dette privée et la situation actuelle du marché de la dette étaient les principaux exposés faits lors de cette rencontre qui s'inscrit dans le premier volet de ce cycle de conférence dont l'organisation a choisi la thématique ''construire les bases d'une intermédiation bancaire réussie''.

Il s'agit de débattre de question financière d'actualité et structurante, dira en ouverture de cette rencontre M. Anass Alami DG de la CGD qui tout en soulignant la santé et la qualité du système bancaire marocain a insisté sur le fait que le désintéressement est presque un besoin et non un luxe.

Traitant de la situation actuelle du crédit bancaire M. Abderrahim Bouazzaoui, directeur de la supervision bancaire à Bank Al Maghrib, a évoqué le cycle du crédit au Maroc ''qui bénéficie d'un système financier assez solide'' grâce au développement du réseau bancaire de proximité, du renforcement du dispositif de gestion du risque, de l'amélioration de l'information financière et de l'inexistence de facteurs entravant la concurrence.

Le crédit a alimenté de manière assez marquée le marché financier a-t-il indiqué, ajoutant que le crédit connait deux contraintes une offre limitée pour la TPE accouplée à une faible demande de services financiers de la part des entreprises d'une part et d'autre part une faible demande de crédit par ces dernières.

Abordant les règles prudentielles il les a sériés en la solvabilité, la division des risques, la liquidité et l'encadrement des risques et les créances en souffrance et provisionnement.

Il a par la suite noté que le crédit bancaire reste assez dominant dans le financement des entreprises par le marché des capitaux et que la dette privée prend de l'ampleur dans ce financement avec des prises de risque compétitives.

L'exposé de M. Hassan Bouknadel, DG du CDVM, a décliné la réglementation en matière d'investissement de dette privée rappelant au passage que le CDVM a une mission de veille et constitue une force de proposition au législateur.

Après avoir établi une radioscopie de la dette privée, il a sérié un ensemble de propositions légales, réglementaires et organisationnelles.

Dans le premier volet, il a été question de la clarification du régime des titres de créance, de l'ouverture de l'émission d'obligation à d'autres catégories d'émetteurs, de l'assouplissement des procédures légales de prise de décision d'émission et de la diversification de produits obligataires sur le marché.

Dans le second, il a évoqué la réduction des redevances du CDVM pour les émetteurs disposant d'une notation, de l'aménagement des frais de transaction des obligations cotées et de l'allégement de l'obligation de publication des perspectives au niveau des notes d'information.

Quant au 3-ème, il a cité la dynamisation de la liquidité des titres obligataires, de la mise en place d'une plateforme à même d'accompagner la visibilité du marché , la diffusion des cours des transactions et l'affichage de la profondeur du marché.

Le DG adjoint de CDG Capital M. Abdessamad Issami a abordé lui la situation actuelle du marché de la dette précisant à ce propos que le financement de l'économie se fait majoritairement par le crédit bancaire.

Pour le financement des entreprises, la Bourse vient en tête avec 36 Pc, suivie par les banques 35 pc et la dette privée 11 pc, a-t-il fait savoir, notant au passage un net ralentissement dans la production des crédits bancaires à partir de 2008.

Selon lui l'introduction en Bourse ne joue pas pleinement son rôle dans le financement des entreprises, signalant que si seules 75 sociétés sont cotées la capitalisation boursière reste-t-elle, très importante. Il a également indiqué que le secteur financier reste le principal émetteur de dette avec une évolution des valeurs d'émission pendant 4 dernières années et qu'il a de plus en plus recours à la dette privée laquelle est émise principalement par le secteur bancaire.

Il a, en outre, noté que les titres obligataires restent très prisés par le investisseurs institutionnels (OPCVM 8 PC , Caisses de retraites 80 pc et Assurances 20 pc).

M. Hamid Tawfiki, Administrateur DG de CDG capital, a présenté les avantages de la dette privée notamment la diversification des sources de financement, la consolidation du marché, l'optimisation des coûts de financement.

La dette privée souffre également quelques faiblesses notamment du déficit d'information fiable régulière et structurées, du cadre réglementaire et légal en développement d'une culture de risque assez limitée chez les banques et du manque de liquidité.

Ces exposés ont été suivis par des témoignages de certains opérateurs des secteurs publics et privés.


Conférence sur le marché de la dette privée et le financement bancaire

MAP - aufaitmaroc




الاحد 23 أكتوبر 2011

تعليق جديد
Twitter