Depuis la nuit des temps, la femme est la productrice des générations. A ce sujet, Pierre Bourdieu écrit :
« Étant exclues de l'univers des choses sérieuses, des affaires publiques, et tout spécialement économiques, les femmes sont restées longtemps cantonnées dans l'univers domestique et dans les activités associées à la reproduction biologique et sociale de la lignée; activités (maternelles notamment) qui, même si elles sont apparemment reconnues et parfois rituellement célébrées, ne le sont que pour autant qu'elles restent subordonnées aux activités de production, seules à recevoir une véritable sanction économique et sociale, et ordonnées par rapport aux intérêts matériels et symboliques de la lignée, c'est-à-dire des hommes ».
Partant de son rôle au sein de la famille, la femme reste subordonnée aux activités des hommes. Cette pensée traditionnelle touche surtout le côté humain de la femme qui est sous-estimée dans son être. Même les tâches domestiques sont toujours évaluées comme étant obligatoires et consubstantiellement liées à sa condition de femme. De fait, la notion de perception devrait être repensée afin de lui accorder sa place de mérite non seulement sur le plan domestique mais aussi économique ou politique de la société. Et pourquoi cette pensée traditionnelle ne pourrait-elle pas être explorée, sur le plan historique, pour en faire une autocritique, et en dégager une image et une fonction déterminante dans le cheminement du développement de la société ?
C’est à travers les rôles de la femme que la conception de la société future est mise en jeu pour la faire sortir de 5 pleinement dans ses tâches par égalité, en faisant valoir ses droits comme composante intégrante aux droits de l’homme. Actrice effective sur le plan économique où elle contribue au développement des nations, elle a su s’imposer fortement dans le milieu politique où elle joue son rôle représentatif de ses droits en défendant une société de cohésion. Comme le souligne Simone de Beauvoir, «c’est par le travail que la femme a en grande partie franchi la distance qui la séparait du mâle ; c’est le travail qui peut seul lui garantir une liberté concrète ». Et c’est pour cette raison que la place de la femme est « partout où son activité peut et veut se déployer », sur un territoire mère ou une terre d’accueil, celle des migrants. Alors « pourquoi, de quel droit l’enfermer, la parquer dans son sexe, transformé, qu’on le veuille ou non, en profession pour ne pas dire en métier ? »
Sur le plan associatif, elle lutte activement afin de combattre la pauvreté, toutes les formes de violence et de discrimination (physique ou morale). Sa voix se fait entendre notamment à travers l’art, les masse média, la littérature où les tabous et les stéréotypes sont dénoncés et brisés. Quelque soit sa culture, elle veut greffer la légitimité d’une reconnaissance de soi.
En résumé, la pensée du colloque pourrait être synthétisée dans les dires de Michel de Montaigne qui assure que « les femmes n’ont pas tort du tout quand elles refusent les règles de vie qui sont introduites au monde, d’autant que ce sont les hommes qui les ont faites sans elles.»
Comité scientifique
IHAZIRIR Abdelmalek (Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales, Meknès)
BENJELLOUN Mohammed (Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales, Meknès)
ABDOUH Mohammed (Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales, Meknès)
BOUAYAD Abdelghani (Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales, Meknès)
KAMAL Abderrahim (Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Dhar El Mahraz, Fès)
HADJI Khalid (Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Dhar El Mahraz, Fès)
BENNANI Said (Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Ain Chock, Casablanca)
MESKINE Driss (École Normale Supérieure, Meknès)
Comité d’organisation
Fatima-Zohra BENSALAH (Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales, Meknès)
Fatima EL MASSOUDI (Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales, Meknès)
Mounia ZIZI (Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales, Meknès)
Cellule Recherche Scientifique
Karima EL HILI (Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales, Meknès)
« Étant exclues de l'univers des choses sérieuses, des affaires publiques, et tout spécialement économiques, les femmes sont restées longtemps cantonnées dans l'univers domestique et dans les activités associées à la reproduction biologique et sociale de la lignée; activités (maternelles notamment) qui, même si elles sont apparemment reconnues et parfois rituellement célébrées, ne le sont que pour autant qu'elles restent subordonnées aux activités de production, seules à recevoir une véritable sanction économique et sociale, et ordonnées par rapport aux intérêts matériels et symboliques de la lignée, c'est-à-dire des hommes ».
Partant de son rôle au sein de la famille, la femme reste subordonnée aux activités des hommes. Cette pensée traditionnelle touche surtout le côté humain de la femme qui est sous-estimée dans son être. Même les tâches domestiques sont toujours évaluées comme étant obligatoires et consubstantiellement liées à sa condition de femme. De fait, la notion de perception devrait être repensée afin de lui accorder sa place de mérite non seulement sur le plan domestique mais aussi économique ou politique de la société. Et pourquoi cette pensée traditionnelle ne pourrait-elle pas être explorée, sur le plan historique, pour en faire une autocritique, et en dégager une image et une fonction déterminante dans le cheminement du développement de la société ?
C’est à travers les rôles de la femme que la conception de la société future est mise en jeu pour la faire sortir de 5 pleinement dans ses tâches par égalité, en faisant valoir ses droits comme composante intégrante aux droits de l’homme. Actrice effective sur le plan économique où elle contribue au développement des nations, elle a su s’imposer fortement dans le milieu politique où elle joue son rôle représentatif de ses droits en défendant une société de cohésion. Comme le souligne Simone de Beauvoir, «c’est par le travail que la femme a en grande partie franchi la distance qui la séparait du mâle ; c’est le travail qui peut seul lui garantir une liberté concrète ». Et c’est pour cette raison que la place de la femme est « partout où son activité peut et veut se déployer », sur un territoire mère ou une terre d’accueil, celle des migrants. Alors « pourquoi, de quel droit l’enfermer, la parquer dans son sexe, transformé, qu’on le veuille ou non, en profession pour ne pas dire en métier ? »
Sur le plan associatif, elle lutte activement afin de combattre la pauvreté, toutes les formes de violence et de discrimination (physique ou morale). Sa voix se fait entendre notamment à travers l’art, les masse média, la littérature où les tabous et les stéréotypes sont dénoncés et brisés. Quelque soit sa culture, elle veut greffer la légitimité d’une reconnaissance de soi.
En résumé, la pensée du colloque pourrait être synthétisée dans les dires de Michel de Montaigne qui assure que « les femmes n’ont pas tort du tout quand elles refusent les règles de vie qui sont introduites au monde, d’autant que ce sont les hommes qui les ont faites sans elles.»
Comité scientifique
IHAZIRIR Abdelmalek (Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales, Meknès)
BENJELLOUN Mohammed (Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales, Meknès)
ABDOUH Mohammed (Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales, Meknès)
BOUAYAD Abdelghani (Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales, Meknès)
KAMAL Abderrahim (Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Dhar El Mahraz, Fès)
HADJI Khalid (Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Dhar El Mahraz, Fès)
BENNANI Said (Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Ain Chock, Casablanca)
MESKINE Driss (École Normale Supérieure, Meknès)
Comité d’organisation
Fatima-Zohra BENSALAH (Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales, Meknès)
Fatima EL MASSOUDI (Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales, Meknès)
Mounia ZIZI (Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales, Meknès)
Cellule Recherche Scientifique
Karima EL HILI (Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales, Meknès)
Programme
Jeudi 5 mars 2015
Jeudi 5 mars 2015
8h30-9h | Accueil des participants | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
9h-9h30 | Séance inaugurale | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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9h30 | Réception | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
![]() Modérateur : Abdelkabir ALAOUI SOSSI, FSJES-Meknès Rapporteur : Jihad EL RHERRAR, Doctorant, FSJES-Meknès | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
10h-10h20 | Fanny BAUER-MOTTI, Psychologue/Psychanalyste, Londres – Royaume Uni | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Identité féminine : perception et mécanismes psychiques | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
10h20-10h40 | Said BOUTADJINE, Université Abdelhamid Ibn Badis-FLA, Mostganam - Algérie | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
النزعة النسوية وصدام المرجعيات | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
10h40-11h | Aïcha OUAZZANI CHAHDI, Université Moulay Ismail- FSJESMeknès-Maroc | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les inégalités homme/femme : la question féminine et l’intégration de la femme au développement | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
11h-11h20 | Mohamed AHADAF, Université Moulay Ismail- FSJES,Meknès- Maroc | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
إشكالية مدى تلاؤم أحكام القانون الجنائي مع وضعية المرأة | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
11h20-11h40 | Maazouz EL BEKKAY, Université Moulay Ismail- FSJES, Meknès – Maroc | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
بعض مظاهر حماية المرأة في قانون الأسرة | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
11h40-12h | Mohamed ZRIOUIL, Université Moulay Ismail – FSJES-Meknès – Maroc | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
مقاربة النوع في التشريع المغربي | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
12h | Débat | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
13h30 | Pause déjeuner | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Vendredi 06 mars 2015
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9h10-9h30 | Mohamed EL-ALAMI, Université Ibn Zohr – FSJES, Agadir – Maroc |
زواج القاصرات بالمغرب :مقاربة قانونية سوسيولوجية | |
9h30-9h50 | Rachida SEBTI, ، جامعة الجزائر كلية علوم الإعلام و الاتصال-Algérie |
مؤشرات تغير التصورات و الأحكام المجتمعية حول الوظيفة الإنجابية للأسرة ( من خلال دراسة ميدانية حول وضعية و مكانة الجسد العقيم في المجتمع الجزائري " دراسة على عينة من9 الأزواج العقيمين) | |
9h50-10h10 | Abdelali ADNANE, Ministère de l’intérieur, Préfecture de Meknès, Meknès- Maroc |
المساواة بين الزوجين في مباشرة الفعل الحميمي بين المرجعيتين الدينية و الآفاق الحقوقية | |
10h10 | Pause café |
![]() Modérateur : Fatima EL RHORCHI, FSJES-Meknès Rapporteur : Jihad EL RHERRAR, Doctorant, FSJES-Meknès | |
10h30-10h50 | Akila KHERBACHI, Université M’sila- FDSPO, M’sila- Algérie |
نحو حماية متعددة للمرأة ضد العنف في دول المغرب العربي | |
10h50-11h10 | Hicham HAMMOUNI, Université Moulay Ismail- FSJES, Meknès – Maroc |
المقاربة التشريعية و القضائية لإهمال الأسرة | |
11h10-11h30 | Salim BENABDULLAH BENNAHER, الجمعية السعودية للدراسات الاجتماعية, Jeddah, Arabie Saoudite |
دور هيئة حقوق الانسان السعودية في التعامل مع العنف ضد المرأة "دراسة وصفية تحليلية على فرع هيئة حقوق الانسان بمنطقة مكة المكرمة" | |
11h30-11h50 | Anass SAADOUN, نادي قضاة المغرب وللمرصد الوطني لاستقلال السلطة القضائية, Tanger - Maroc |
قراءة مشروع قانون العنف ضد النساء | |
11h50 | Débat |
14h | Déjeuner |
16h | Visite guidée de la ville de Meknès |